[ARENA] L'encerclement -La democraciedans les rets du neoliberalism Re: E nós por lá...?

ANDRÉ SOUSA sousa.andre1 gmail.com
Sexta-Feira, 15 de Abril de 2011 - 14:31:35 WEST


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*L'encerclement
la democraciedans les rets du neoliberalism

*http://encerclement.info/


*un documentaire de Richard Brouillette*
Québec (Canada), HDCam (tourné en 16mm), N&B, 2008, 160 minutes
*Avec :* Noam Chomsky, Ignacio Ramonet, Normand Baillargeon, Susan George,
Omar Aktouf, Oncle Bernard, Michel Chossudovsky, François Denord, François
Brune, Martin Masse, Jean-Luc Migué, Filip Palda and Donald J. Boudreaux
 À travers les réflexions et les analyses de plusieurs intellectuels de
renom, ce documentaire trace un portrait de l’idéologie néolibérale et
examine les différents mécanismes mis à l’oeuvre pour en imposer
mondialement les diktats.
Déréglementer, réduire la taille de l’État, privatiser, limiter l’inflation
plutôt que le chômage, bref, financiariser et dépolitiser l’économie : les
différents dogmes de cette pensée prêt-à-porter sont bien connus. Et s’ils
s’immiscent lentement dans nos consciences c’est qu’ils sont diffusés à
travers un vaste et inextricable réseau de propagande.

De fait, depuis la fondation de la Société du Mont Pèlerin, en 1947, les
instituts de recherche néolibéraux, ces think tanks financés par des
transnationales et des grandes fortunes, propagent inlassablement la pensée
néolibérale au sein des universités, dans les médias, auprès des
parlementaires, etc.

Cette idéologie qui s’affiche évidence, forte de la sanction historique et
scientifique que semble lui avoir conférée la chute de l’URSS, a su
intoxiquer tous les gouvernements, de gauche comme de droite. En effet,
depuis la fin de la Guerre Froide, le rythme des réformes néolibérales est
allé sans cesse s’accentuant. Souvent imposée par la force, que ce soit à
travers les plans d’ajustements structurels du FMI et de la Banque Mondiale,
sous la pression des marchés financiers et des transnationales ou même par
la guerre, la doctrine néolibérale s’étend dorénavant à la planète entière.

Mais derrière l’écran de fumée idéologique, derrière ces beaux concepts
d’ordre spontané et d’harmonie des intérêts dans un libre marché, par-delà
la panacée de la «main invisible», que se cache-t-il réellement ?
*Pourquoi ce titre ?*
Le mot rets vient du latin rete et signifie littéralement filet. Il exprime
l'idée de piège tout autant que l'idée de réseau (d'ailleurs, rete a donné
en français le mot réseau). Aussi, l'Internationale néolibérale s'est
constituée en un vaste réseau, complexe et inextricable, qui lui permet de
faire entendre sa voix polymorphe simultanément sur toutes les tribunes
imaginables, à savoir : les think tanks, le système d'éducation, les médias,
les partis politiques, les marchés financiers, les organisations
intergouvernementales (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale,
Organisation de Coopération et de Développement Économique, Organisation
Mondiale du Commerce, etc.), les transnationales, les fonds de pension et
les divers autres gestionnaires de l'épargne (compagnies d'assurance,
banques, fonds mutuels, etc.), les syndicats du partenariat, etc. Chacun des
maillons de cette vaste chaîne se charge de relayer la doctrine à un autre
maillon ou, encore, directement au public. Cette circulation de l'idéologie
néolibérale à travers tous les supports de diffusion possibles lui confère
une espèce de « monopole de l’apparence » (selon le bon mot de Guy Debord)
qui assure sa perpétuation et facilite l’endoctrinement des masses.

Or, en déversant ce flot ininterrompu de propagande, les idéologues
néolibéraux servent la cause des puissants. Car, en dénonçant l’inefficacité
de l’État et des programmes sociaux, tout en glorifiant l’efficience et
l’infaillibilité des marchés, en vantant les mérites de la concurrence, des
inégalités sociales et du droit de propriété privé, qui, selon leurs
prétentions, a préséance sur tous les autres droits, ils légitiment les
réformes qui assoient le pouvoir des possédants. Ces réformes ont été
adoptées en rafales à travers le monde depuis le début des années 80 et ont
toujours cours, malgré la crise économique mondiale qui démontre la faillite
du système néolibéral. En Occident, elles ont amené les États à abandonner
des pans entiers de leur économie nationale. De l’indépendance des banques
centrales dirigées par des non-élus qui fixent pourtant la politique
monétaire des États, à la privatisation rampante des systèmes publics de
santé, d’éducation, de transport, d’énergie et de ressources naturelles,
etc., tout a été fait pour retirer des mains des citoyens le contrôle sur
leur destinée économique. Mais dans les pays en développement, la situation
est bien pire. Maillons essentiels du réseau néolibéral, le FMI et la Banque
mondiale ont mis en chantier, à travers les plans d’ajustement structurel,
des trains de réformes qui ont dévasté les États, les laissant totalement
exsangues. Impuissante, la majeure partie de l’humanité a ainsi vu
s’installer un colonialisme d’un genre nouveau qui, feignant l’altruisme,
entretient une phénoménale déprédation. Alors qu’on vante les mérites du
libre-échange, on procède à la dilapidation en bonne et due forme des
ressources naturelles de territoires immenses et à l’asservissement de
populations entières.

Et c'est ainsi que la pensée et la démocratie, encerclées de toutes parts
par la propagande et les réformes, se trouvent prises au piège, dans les
rets du néolibéralisme.
*Structure*
*L'encerclement est constitué de dix chapitres et se divise en deux grandes
parties*
*Première partie : portrait général de l'idéologie néolibérale*
*Chapitre 1 : Introduction*
Ignacio Ramonet revient sur deux éditoriaux publiés dans Le monde
diplomatique au milieu des années 90 et qui résument bien la problématique
abordée par le film : «Régimes globalitaires» et «La pensée unique».
*Chapitre 2 : Origines*
François Denord retrace les origines de l'idéologie néolibérale. S'attardant
d'abord sur les conditions qui en ont favorisé l'éclosion, il nous parle
ensuite de ce qui constitue les deux actes fondateurs du mouvement
néolibéral, le Colloque Walter Lippmann (1938) et la fondation de la Société
du Mont-Pèlerin (1947) qui deviendra la maison mère de l’Internationale
néolibérale.
*Chapitre 3 : Au coeur du réseau néolibéral, les think tanks*
François Denord nous décrit comment la Société du Mont-Pèlerin a essaimée en
plusieurs associations et think tanks, dont le rôle essentiel fut de
propager l'idéologie néolibérale dans la sphère publique afin de la faire
adopter par le plus grand nombre. Noam Chomsky explique comment l'émergence
des think tanks a permis de ramener vers la droite l'opinion publique qui,
dans les années 60, se faisait de plus en plus contestataire. Puis, nous
nous transportons vers un séminaire étudiant organisé par le Fraser
Institute et l'Institut économique de Montréal où nous entendons Filip Palda
qui énonce quelles doivent être les limites de l’État et Donald J. Boudreaux
qui nous explique comment le capitalisme industriel a contribué à dépolluer
l'environnement.
*Chapitre 4 : Petit florilège libéral - Libertarianisme et théorie des choix
publics*
Martin Masse, développe sa vision du libertarianisme, philosophie qu'il
épouse entièrement et qui met l'accent sur la liberté individuelle tout en
prônant une extrême limitation des pouvoirs de l’État. Jean-Luc Migué, quant
à lui, trace les grandes lignes de la théorie des choix publics qui énonce
que l'adoption des politiques gouvernementales n'est pas motivée par
l'intérêt collectif mais par les intérêts particuliers de différents groupes
sociaux. Messieurs Masse et Migué se relaient pour dénoncer l’inefficacité
de l’État et l’injustice engendrée par ses actions coercitives, tout en
louant le droit de propriété privée et l’efficience du libre marché.
*Chapitre 5 : Critiques*
Normand Baillargeon, Noam Chomsky, Susan George, Oncle Bernard et Omar
Aktouf se succèdent à l’écran pour échafauder une critique des théories
libérales classiques reprises par les néolibéraux : la théorie de la main
invisible d’Adam Smith, la théorie des avantages comparatifs de David
Ricardo, le droit de propriété de John Locke, etc. Ils maintiennent entre
autres que ces théories, élaborées aux XVIIe et XVIIIe siècles, qui
trouvaient leur sens dans le contexte de l’économie de cette époque
lointaine, ne peuvent plus s’appliquer à l’économie contemporaine.
*Seconde partie : l’encerclement de la pensée et de la démocratie par le
néolibéralisme*
*Chapitre 6 : Propagande et endoctrinement – l’éducation*
Normand Baillargeon nous parle des dérives de l’éducation qui a délaissé son
rôle de préparation à la vie civique pour se transformer en système de
formation professionnelle au service des entreprises. Puis, il rappelle
comment le désengagement de l’État en Amérique du Nord a permis à plusieurs
entreprises d’entrer dans les écoles, sous le prétexte de fournir des
émissions pédagogiques ou du matériel didactique, pour déverser leur
propagande à des publics naïfs et captifs. Omar Aktouf évoque ensuite la
panne de sens que traverse actuellement la société et revient sur le
dévoiement de l’enseignement, maintenant axé sur le marché de l’emploi, qui
fait des étudiants des serviteurs-reproducteurs du système.
*Chapitre 7 : Propagande et endoctrinement – les médias*
Normand Baillargeon revient sur la Commission Creel, qui est à l’origine des
techniques modernes de façonnement de l’opinion publique qui parviennent à
imposer une vision du monde, un vocabulaire, une manière de penser, etc.
François Brune démontre comment l’idéologie dominante parvient à s’imposer
comme naturelle, comme allant de soi. Ignacio Ramonet, enfin, nous explique
comment les médias parviennent à créer la vérité en établissant l’équation «
répétition égale démonstration ».
*Chapitre 8 : Néolibéralisme ou néocolonialisme – la force d’imposition des
marchés financiers*
Noam Chomsky nous révèle comment les marchés financiers parviennent à
constituer un « sénat virtuel » qui est à même de dicter aux différents
gouvernements du monde les politiques qu’ils doivent adopter. Oncle Bernard
nous décrit ensuite les dérapages des opérations hors-bilan des banques
privées qui se soustraient au contrôle de l’État. Il aborde ensuite le sujet
des produits financiers dérivés, relevant qu’une des caractéristiques
fondamentales du capitalisme contemporain consiste à entretenir le risque
pour pouvoir le marchandiser. Puis, Michel Chossudovsky nous explique de
façon très visuelle comment sont menées les attaques spéculatives contre les
monnaies, en prenant exemple sur le won coréen durant la crise asiatique de
1997. Il nous fait comprendre qu’avec ces attaques, les spéculateurs visent
en fait à prendre possession de l’économie entière des pays assaillis.
*Chapitre 9 : Néolibéralisme ou néocolonialisme – la force d’imposition des
institutions de Bretton Woods ou le consensus de Washington*
Omar Aktouf nous décrit six mesures parmi les plus importantes des plans
d’ajustement structurel du Fonds monétaire international et de la Banque
mondiale : réduction des dépenses de l’État, privatisations, dévaluation de
la monnaie, réorientation de l’économie nationale vers les exportations,
vérité des prix, ainsi que libéralisation des investissements et vérité des
salaires. Il détaille les effets concrets et néfastes de ces mesures pour
les populations des pays en développement. Susan George nous explique
ensuite comment l’Organisation mondiale du commerce se place au dessus de
toutes les lois et de toutes les conventions internationales pour dicter sa
propre loi et imposer des déréglementations économiques qui profitent avant
tout aux transnationales.
*Chapitre 10 : Néolibéralisme ou néocolonialisme – la force d’imposition de
l’humanisme militaire ou « la guerre c’est la paix »*
Michel Chossudovsky revient sur les accords de Dayton, qui ont mis fin à la
guerre de Bosnie. Il rappelle qu’en annexe de ces accords, les militaires
américains avaient eux-mêmes rédigé la constitution de la
Bosnie-Herzégovine. Et comment cette constitution, qui n’avait aucune base
citoyenne en Bosnie-Herzégovine, installait un gouvernement colonial en
donnant les rênes de l’économie à des étrangers. Noam Chomsky conclut en
rappelant que « l’humanisme militaire » contemporain, avec ses missions de
paix et de libération qui se prétendent altruistes et humanistes, cache en
fait des guerres de conquête.

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*ENCIRCLEMENT
Neo-Liberalism Ensnares Democracy*

http://encerclement.info/

*a documentary by Richard Brouillette*
Québec (Canada), HDCam (shot in 16mm), B&W, 2008, 160 minutes
*With:* Noam Chomsky, Ignacio Ramonet, Normand Baillargeon, Susan George,
Omar Aktouf, Oncle Bernard, Michel Chossudovsky, François Denord, François
Brune, Martin Masse, Jean-Luc Migué, Filip Palda and Donald J. Boudreaux
 Drawing upon the thinking and analyses of renowned intellectuals, this
documentary sketches a portrait of neo-liberal ideology and examines the
various mechanisms used to impose its dictates throughout the world.
 Neo-liberalism’s one-size-fits-all dogmas are well known: deregulation,
reducing the role of the State, privatization, limiting inflation rather
than unemployment, etc. In other words, depoliticizing the economy and
putting it into the hands of the financial class. And these dogmas are
gradually settling into our consciousness because they’re being broadcast
across a vast and pervasive network of propaganda.

In fact, beginning with the founding in 1947 of the Mont Pèlerin Society,
neo-liberal think tanks financed by multinational companies and big money
have propagated neo-liberal ideas in universities, in the media, and in
governments.

This ideology, convinced of its historical and scientific validity – as
proven, in particular, by the fall of the Soviet Union – has intoxicated all
governments, left and right alike. In fact, since the end of the Cold War,
the rate of neo-liberal reforms has increased dramatically. Often imposed
with force, either through the structural adjustment plans of the
International Monetary Fund (IMF) and the World Bank, under the pressure of
financial markets and multinationals, or even by outright war, the
neo-liberal doctrine has now reached every corner of the planet.

But behind the ideological smokescreen, behind the neat concepts of natural
order and the harmony of interests in a free market, beyond the panacea of
the "invisible hand," what is really going on?
*Why This Title?*
The word "snare" has Scandinavian and German roots and literally means
"noose". Thus, "ensnare" expresses the ideas of both trap and string that
lead to the notion of netting, or network. The neo-liberal Internationale is
also made up of a vast, complex and inextricable network that makes its
polymorphous voice heard simultaneously in all conceivable arenas: think
tanks, educational systems, media, political parties, financial markets,
intergovernmental organizations (International Monetary Fund, World Bank,
the Organisation for Economic Cooperation and Development, World Trade
Organization, etc.), transnationals, pension funds and other investment
organizations (insurance companies, banks, mutual funds, etc.), partnership
unions, etc. Each link in this vast chain relays said doctrine to another
link or else directly to the public. The circulation of neo-liberal ideology
through all possible modes of dissemination affords it a certain "monopoly
on appearances" (as Guy Debord words it) that ensures its perpetuation and
facilitates mass indoctrination. It has become inescapable.

By releasing this constant flow of propaganda, neo-liberal ideologists cater
to the powerful. By denouncing the inefficiency of government and social
programs, glorifying the efficiency and infallibility of markets, singing
the praises of competition, social inequality and the right to private
property – which they claim takes precedent over all other rights – they
legitimize the reforms that keep the propertied class in power. Such reforms
have been adopted in spades around the world since the early '80s and are
still in progress, despite of a world economic crisis that demonstrates the
now-literal bankruptcy of the neo-liberal system. In the West, such reforms
have led nations to abandon entire segments of their economy. From the
autonomy of central banks directed by unelected officials (who nevertheless
set their State's monetary "policy") to the rampant privatization of public
health, education, transportation, energy and natural resources, etc.,
everything has been done to take the citizens' control over their economic
destiny out of their hands. And in developing countries, the situation is
much worse. The IMF and World Bank, key links in the neo-liberal network,
have, through their structural "adjustment" plans, implemented sets of
reforms that have devastated entire countries, bleeding them dry. Most of
humanity has thus helplessly witnessed the establishment of a new form of
colonialism that, while feigning altruism, carries out phenomenal
plundering. Praise be the virtues of free trade; on with the veritable
extortion of the natural resources of huge territories and the subjugation
of entire populations.

And this is how thought and democracy, encircled from all directions by
propaganda and reform, have been ensnared by neo-liberalism.
*Structure*
*A Film in Ten Chapters, Divided into Two Major Sections*
*Part One: Profile of Neo-Liberal Ideology*
*Chapter 1: Introduction *
Ignacio Ramonet recalls two editorials he published in the mid-'90s in Le
Monde diplomatique – "Régimes globalitaires" ("globalitarian" régimes) and
"La pensée unique". These articles basically outlined the issues dealt with
in the film.
*Chapter 2: Origins *
François Denord traces the origins of neo-liberal ideology. First, he
describes the conditions of its gestation; he then goes on to talk about the
two founding acts of the neo-liberal movement: the Colloque Walter Lippmann
(1938) and the foundation of the Mont Pèlerin Society (1947), later the
mother house of the neo-liberal Internationale.
*Chapter 3: At the Core of the Neo-Liberal Network – Think Tanks*
François Denord explains how the Mont Pèlerin Society grew into a number of
associations and think tanks with the essential mandate of propagating
neo-liberal ideology in the public sphere so it would be widely adopted.
Noam Chomsky explains how think tanks emerged to swing public opinion back
to the right, since, in the '60s, it had become increasingly antagonistic.
Then, we go on to attend a student seminar organized by the Fraser Institute
and the Montréal Economic Institute. Here, we hear Filip Palda explain what
the limits of government must be, and Donald J. Boudreaux wax eloquent about
how industrial capitalism has contributed to cleaning up the environment.
*Chapter 4: Brief Liberal Anthology - Libertarianism and the Theory of
Public Choice*
Martin Masse explains his vision of libertarianism, a philosophy he
wholeheartedly embraces which emphasizes individual liberty while advocating
the extreme curtailing of State powers. Jean-Luc Migué in turn outlines the
theory of public choice, which says that government policy-making is not
motivated by collective interest but by the specific interests of various
social factions. Masse and Migué trade off, denouncing the inefficiency of
the State and the injustice generated by its coercive actions, while
praising the right to private property and the efficiency of the free
market.
*Chapter 5: Critiques *
Normand Baillargeon, Noam Chomsky, Susan George, Oncle Bernard and Omar
Aktouf appear consecutively on screen to construct a critique of the classic
liberal theories espoused by neo-liberals: Adam Smith's theory of "the
invisible hand", David Ricardo's theory of comparative advantages, John
Locke's concept of right of ownership, etc. Among other things, our
commentators maintain that these 17th- and 18th-century theories derived
their meaning in the economic context of that distant past, and can no
longer be applied to contemporary economy.
*Part Two: The Encirclement of Thought and Democracy by Neo-Liberalism*
*Chapter 6: Propaganda and Indoctrination – Education*
Normand Baillargeon talks about shifts in education, which abandoned its
role of preparing people for civic life and turned into a vocational
training system serving private enterprise. Then, he recalls how government
inaction in North America has allowed big business to enter schools, under
the pretext of providing educational videos or pedagogical material, and to
spread its propaganda to naive, captive audiences. Omar Aktouf then evokes
the breakdown of meaning currently pervading society, and alludes to the
corruption of teaching, now centered on the job market and turning students
into the system's servant-replicators.
*Chapter 7: Propaganda and Indoctrination – The Media *
Normand Baillargeon recaps how the Creel Commission, at the origins of
modern techniques of manufacturing public consent, has succeeded in imposing
its world view, vocabulary, way of thinking, etc. François Brune explains
how dominant ideology can impose itself as natural and self-evident.
Finally, Ignacio Ramonet explains how media creates "truth" using the
equation, "repetition equals proof".
*Chapter 8: Neo-Liberalism or Neo-Colonialism? Strong-Arm Tactics of the
Financial Markets *
Noam Chomsky explains how financial markets constitute a "virtual
parliament" that can dictate to the world's various governments which
policies they must adopt. Oncle Bernard then describes the excesses of
over-the-counter transactions, used by private banks to fly under the radar
of State control. He then discusses derivative financial products,
explaining that a fundamental feature of contemporary capitalism is
sustaining risk in order to market it. Then Michel Chossudovsky gives us a
visual explanation of how speculative attacks on currencies are carried out,
using the example of the Korean won during the 1997 Asian crisis. He lets us
know that speculators intentionally use such attacks to take possession of
the besieged countries' entire economy.
*Chapter 9: Neo-Liberalism or Neo-Colonialism? Strong-Arm Tactics of the
Bretton Woods Institutions, or the Washington Consensus*
Omar Aktouf describes six primary measures from the IMF's and World Bank's
structural adjustment plans: State-expenditure reduction, privatization,
currency devaluation, shifting of the national economy towards exports,
"getting the prices right", as well as investment liberalization and reverse
wage-parity. He explains the concrete, disastrous effects of these measures
on the populations of developing countries. Susan George then explains how
the World Trade Organization places itself above all laws and international
conventions, dictating its own law and imposing economic deregulation,
primarily to the benefit of transnationals.
*Chapter 10: Neo-Liberalism or Neo-Colonialism? Strong-Arm Tactics of
Military Humanism, or "War is Peace" *
Michel Chossudovsky reviews the Dayton Accords, which put an end to the war
in Bosnia. He explains how, in the appendices of these agreements, American
military officials wrote the Constitution of Bosnia-Herzegovina themselves,
and how, with no popular base, this Constitution imposed a colonial
government by handing the reins of the economy over to foreigners. Noam
Chomsky concludes, reminding us that contemporary "military humanism", with
its supposedly altruistic and humanist missions of peace and liberation,
actually conceals latter-day wars of conquest.
-------------- próxima parte ----------
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